Le fondateur des constellations : Bert Hellinger
La constellation familiale est une thérapie psychogénéalogique qui met en jeu l’inconscient familial et transgénérationnel.
Son principe se résume comme suit :
Lorsqu’une personne de notre généalogie, ou nous-même enfant, a subit un trauma trop douloureux, quelque chose ou une personne peut disparaître de notre conscience… sachant que l’on ne peut pas ne pas appartenir à un système (voir les 3 principes, ci-dessous). Les descendants ou nous-même, même âgé(e), peuvent se retrouver pris dans des symptômes répétitifs inconscients comme pour rappeler et dire à cette personne… « Tu fais partie de nous ».
Il « suffit » souvent de vivre ces retrouvailles pour redonner toute sa place et rien que sa place ! C’est rendre le destin à cette personne rejetée pour que l’ensemble du système s’apaise et que chacun puisse aller enfin vers sa propre vie.
Les constellations s’effectuent en groupe, principe de base élaboré par B. Hellinger, et mettent en scène des pans de l’histoire familiale du « constellé » afin d’évoluer et d’avancer vers une solution dans un rythme respectueux.
Il existe depuis plusieurs formes de constellations selon ce principe et la possibilité de les faire en groupe ou en particulier parfois.
La constellation familiale est une thérapie brève et s’inscrit dans un suivi thérapeutique.
Trois grands principes
Les constellations familiales sont basées sur 3 principes inscrits au plus profond de nos cellules :
- L’appartenance
- La hiérarchie
- L’équilibre entre donner et recevoir
L’appartenance
Je ne peux pas ne pas appartenir à mon clan familial… Cette appartenance veut tout simplement dire : « J’ai de toute façon une place » (même en cas de vécu plus difficile). Ce besoin d’appartenance vient de loin dans notre humanité : l’enfant fait tout ce qu’il peut pour appartenir à son système familial. C’est à ce prix qu’il espère être aimé et reconnu.
Quelles sont les personnes appartenant à un système familial ?
- Tous nos ascendants et descendants, vivants et morts, ainsi que notre fratrie et notre (nos) conjoint(s)
- Les fausses couches, les enfants avortés
- Nos oncles et tantes, grands-oncles et grandes-tantes
- Toute personne dont le destin est lié au système familial : ex-partenaires, personnes spoliées ou tuées par quelqu’un de notre famille, quelqu’un qui a tenu une place particulière, tous ceux qui sont liés à une adoption…
Pourquoi le système rejette-t-il certains membres de la famille ?
Les personnes dont un épisode de leur vie a engendré de la culpabilité, honte ou souffrance peuvent être rejetées par le système familial à travers des non-dits et de l’exclusion. Ce peut être par exemple : des personnes mortes en couches, suicidés, handicapés, auteurs de violence, criminels, prisonniers, etc…
Le système ne supporte pas l’exclusion alors quelqu’un de la lignée ou une autre personne se charge inconsciemment de son destin pour rappeler cet exclu(e) et tenter de la réintégrer. Parfois même sans connaître son existence !
Il ne s’agit pas, bien évidemment, de légitimer une personne violente ou criminelle. Il s’agit seulement de lui redonner sa place car sinon « l’innocent » vivra une vie par procuration, reproduisant les problématiques de cette personne exclue et vivant cette autre vie à sa place.
La Hiérarchie
La place de chacun dans sa famille dépend de son ordre d’arrivée. Lorsque cette loi n’est pas respectée, des conflits et des rivalités vont émerger, renversant l’équilibre familial. Ce principe se manifeste souvent dans ces situations :
- Les parents précèdent les enfants. Ils leur ont transmis la vie et en ont pris soin, comme ils pouvaient… Mais si le système est déréglé et qu’un enfant tente de le réparer en se croyant supérieur à son parent (en le jugeant ou se sacrifiant pour le sauver…), il se place au-dessus de son parent et ne respecte pas la hiérarchie. Il est possible qu’il ait ensuite du mal à trouver sa propre place dans la vie !
- Quant il y a eu violence de la part d’un parent (jusqu’à des actes criminels comme les abus sexuels), il est bien sûr tout à fait légitime et salvateur d’en rejeter les auteurs. Et en même temps, ce rejet légitime coupe aussi de tous les ancêtres, jusqu’aux plus lointains, qui, eux, seraient réellement soutenants. Les constellations peuvent être très restructurantes pour se reconnecter à ces ancêtres soutenant, sans aucunement légitimer la violence subie par les proches.
- Les frères et sœurs (y compris les fausses couches et enfants morts) ont chacun leur place, selon l’ordre d’arrivée. Ceci est également vrai lorsqu’il y a des enfants issus de différents lits. Celui qui se place au-dessus de ses aînés, ou qui ignore l’existence d’enfants issus d’autres lits, peut avoir des difficultés à trouver sa place dans la vie.
- En cas de couple recomposé, les enfants du premier couple passent avant le nouveau conjoint.
- Le premier partenaire (ou 1er amour) et les suivants ont chacun leur place, ce qui ne veut pas dire apprécier leurs comportements !
- De la même façon, les parents biologiques précèdent les parents adoptifs et doivent être honorés au moins pour la vie qu’ils ont donnée, quelles qu’aient pu être les conditions de l’abandon de l’enfant.
L’équilibre entre donner et recevoir
Il doit y avoir un équilibre entre le donner et le recevoir dans une relation. La seule exception est la relation parents/enfants. Retenir que les parents donnent, l’enfant reçoit et ne pourra jamais rendre pour le plus grand des cadeaux qu’est la vie reçue de ses parents (dans les situations d’abus et de violence, l’adaptation et les précautions sont de rigueur!).
Rétablir l’équilibre au négatif
Le besoin de justice et d’équilibre s’exprime aussi sur le volet négatif quand un dommage a été causé. Dans ce cas, il est proposé de rétablir l’équilibre.